Samedi matin au marché d’Aurillac, quelle ne fut pas notre surprise d’assister à une véritable foire d’empoigne entre les deux candidats finalistes aux élections législatives dans la première circonscription du Cantal.
Vers 10h la situation a dégénéré entre les deux candidats qui se disputaient le dernier saucisson d’un fameux charcutier du Rouget. Puis ce fut l’escalade. C’était à qui dépenserait le plus, une effervescence jamais vue dans le tranquille marché de la cité Géraldienne.
Après plusieurs bousculades devant l’étale d’un célèbre fromager aurillacois, Vincent Descoeur, aimant particulièrement les plaisirs de la tables, a affirmé avoir dépensé plus de 900 euros en raflant d’un coup d’un seul l’intégralité des stocks de fromage.
Le fromager nous a donné, sur le vif, ses impressions après cette vente colossale : « En plus de 35 ans de carrière jamais je n’ai eu un client si dépensier. Je savais monsieur Descoeur amateur de nos bons produits locaux mais là il m’épate une fois encore. »
« Ne vous inquiétez pas pour mon cholestérol, j’ai le cuir solide ! » a témoigné le principal concerné.
Plus tard, son concurrent François Danemans a littéralement dévalisé les boulangers et pâtissiers du marché couvert en achetant pour une somme délirante (à quatre chiffres selon les dires d’une commerçante) de pains et de douceurs.
« Nous sommes heureux d’avoir vendu nos délicieuses pâtisseries à Monsieur Danemans, lui qui est tout frêle et pâlichon il va se remplumer un peu grâce à nous ! » nous a confié, avec une pointe d’humour, la commerçante bienheureuse.
« Je prends plaisir à découvrir ces produits régionaux car je ne suis pas du coin. à Paris on n’a pas tout ça » nous avoue François Danemans, avant de se vanter auprès d’un commerçant de ses exploits au surf lors de ses dernières vacances : « Oh vous savez ce n’est pas très compliqué. Il vous suffit de ne rien faire et d’attendre la vague ! »
Le marché d’Aurillac, à midi, n’était plus que l’ombre de lui-même. Les étalages vides des commerçants prouvaient que durant la campagne tous les coups étaient permis. Comme quoi il suffit de peu de choses pour relancer l’économie locale…